• Présence des Celtes dans le Région

    Un article du Bien Public du 13 juillet 2010 nous rappelle l'importance de la présence du peuple Celte dans la région , y compris dans la localité voisine de Poiseul.

     

    " Des découvertes et recherches ont permis de dresser à grand trait des territoires, des activités, des pratiques, et de caractériser des périodes. Une en particulier, connue sous le nom de civilisation Hallstatt, qui se développa de -780 à -480 avant JC, a laissé de nombreux vestiges en Côte d'or, signes d'une relative prospérité.

    Ainsi à cette époque, sait-on qu'une première vague de population venue d'Europe centrale a étendu son influence en Côte d'Or sur le territoire de l'actuel pays Chatillonnais, avant le développement dans un deuxième temps du complexe du Mont Lassois. Celtes comme les autres peuples, ils s'en distinguaient par l'armement, la maîtrise de l'équitation et des pratiques funéraires typiques. A l'instar de la célèbre tombe de la princesse de Vix, d'autres tombes individuelles tumulaires l'ont précédé et ont été découvertes dans un périmètre géographique assez proche : à Magny Lambert, Poiseul le ville ou Sainte Colombe sur Seine. Au fil des fouilles, les plus anciennes nous livrent des guerriers avec des épées longues alors que dans les plus récentes l'épée s'est raccourcie et est accompagnée d'objets personnels.

    C'est dans le sanctuaire de Magny Lambert que le plus ancien service à boire a été découvert. A quelques kilomètres de là, à Poiseul la ville Laperrière, s'il ne subsiste rien de visible aujourd'hui, les fouilles menées sur quatre tumuli dans les années soixante dix, mirent au jour non seulement des armes, mais aussi les premières tombes à vases, témoignant autant d'un goût que des échanges réalisés pour maîtriser la fabrication de tels objets ou se les procurer.

    Avec le temps, une organisation sociale très hiérarchisée a fait progressivement la place à un pouvoir central, dont les tombes princières sont le plus éclatant témoignage. Le complexe funéraire au pied du Mont Lassois abrite ainsi plusieurs tombes à char d'apparat, une évolution marquant un vrai enrichissement et un goût pour la parure plus prononcé que chez les premiers.

    Ces traces venues d'un très lointain passé témoignent d'une organisation et des grands courants d'échanges commerciaux. Les élites y étaient très intéressées, ,notamment pour le contrôle de la route commerciale de l'étain, qui passait par la vallée de la Seine dans le Chatillonnais. Elles apportent aussi un éclairage sur la diffusion géographique des techniques de fabrication, selon l'endroit de la fabrication et/ou celui de sa découverte.

    Le Chatillonnais regorge de ces exemples d'échanges avec le reste de l'Europe, avec l'Italie, plus proche,, mais aussi avec l'Anatolie (Turquie actuelle) ou la Grèce. En ouvrant ses plus anciennes tombes, il offre petit à petit un visage singulièrement moderne, ouvert et commerçant."

    Stanislas ADIDI


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